HOTLINE SERVICE EP Out Aug 22nt 2025
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“J’ai commencé la guitare à 16 ans, totalement égoïstement entre mes tours de skate, j’ai toujours abordé la musique seul, comme tt le reste, et puis on m’a dépisté une maladie auto immune la « SPA » quand j’avais 26 ans, qui me provoque des douleurs chroniques au dos jours et nuits. Ça fait 11 ans que je vis comme ça, je suis passé par une belle dizaine d’années de dépression et d’addiction, je ne pouvais plus rien faire, à part jouer de la guitare .Je me suis fait opéré du dos, aujourd’hui la douleur est comme un fantôme à côté de moi qui me réveille à 5h du mat tt les jours, et qui m’accompagne toute la journée.
La guitare à toujours été un véritable refuge ,infini comme un échiquier, un moyen de m’inventer une vie, ma grande spécialité. J’ai découvert très rapidement les facultés auto hypnotique de cet instrument, je suis devenu totalement addict à cette pratique égoïste, qui a les facultés de changer la perception du temps, de m’inventer un monde, un rôle, et qui fait totalement oublier la douleur.
J’ai tout appris seul, la guitare et à peu prêt tt dans ma vie. Je ne connais rien de la théorie musicale, le syndrome de l’imposteur m’a suivi très longtemps. J’ai fini par comprendre que mon ignorance était en fait mon ami, qu’elle m’offrait l’innocence de se faire surprendre par un accord, le voir naïvement comme un dessin, un parfum, une émotion. La musique reste quelque chose de très mystérieux pour moi, parce que ça l’est, et je pense secrètement que ceux qui essayent de la décortiquer n’ont rien compris.
Aujourd’hui j’en suis toujours là en réalité, avec cette fascination, cet attrait intact pour cette pratique, et l’intime conviction que je ferai ça jusqu’à ma mort.
Je suis revenu à une musique muette, parce que je me suis rendu compte que ça pouvait dire beaucoup plus, j’ai enfin compris que l’abstrait est une notion essentielle, que c’est peut être la seule réponse valide à la question existentielle partagée intimement par l’humanité entière : QU’EST CE C’EST QUE CE BORDEL?” Képa
La guitare. Grâce à elle, même lorsqu’il s’est retrouvé seul avec ses douleurs chroniques, Képa n’a jamais connu la solitude. La pratique intensive est devenue un refuge où les minutes ont muté en heures, et les heures en jours. L’autohypnose a déréglé les aiguilles pour lui, et l’autodidacte parfait a connu le plaisir d’avoir l’audace de sortir des cases pour aller écrire dans les marges. Involontairement, se retrouver face à l’accord imprévu qui rend la suite différente et ouvre une autre route. Celle de Képa part du blues, croise les musiques africaines et leurs structures plus libres pour arriver dans ses cordes.
Sur ses trois précédents albums on pouvait trouver trace de sa voix mais, désormais le fil du micro est coupé. Son Hotline Service est pourtant parfaitement accessible, mais pour joindre personnellement Képa, il faudra patienter un jour ou deux, voire plus. Ou alors cinq titres. Le temps d’un EP purement instrumental qui égrène ses mélodies comme autant de diapositives musicales. Un titre, un endroit. Face à la mer, dans un transat, dans le désert, et jusqu’en
Afrique du Sud, Képa a veillé à s’offrir les conditions les plus favorables et idylliques pour enregistrer live. A l’exact opposé de l’électronique, des mixs surchargés et des arrangements excessifs, avec pour seul équipement sa guitare et un ampli autonome, rester minimaliste et épuré est la ligne de conduite. Cultiver l’erreur pour garder une musique aussi vivante qu’imparfaite. Mais paradisiaque.
Au son des vagues, profiter encore un peu d’un soleil qui, après une journée passée à irradier les lieux, se fait plus discret et va progressivement disparaître pour ne laisser qu’une lumière adoucie. Surtout, une confortable chaleur qui, maintenant, submerge entièrement ces soirées aux couleurs Hawaïennes. Est-ce le vent ou le souffle de l’ampli qu’on entend bercer le fond des notes ? Peut-être les
deux.
ENGLISH
“I started playing guitar at 16, totally selfishly, in between skateboarding sessions. I’ve always approached music alone, like everything else. Then, when I was 26, I was diagnosed with an autoimmune disease—Ankylosing Spondylitis (AS)—that causes chronic back pain, day and night. It’s been 11 years now that I’ve been living like this. I went through a solid decade of depression and addiction. I couldn’t do anything anymore—except play guitar.
I had back surgery, and today the pain is like a ghost beside me that wakes me up every morning at 5 a.m. and follows me throughout the day.
The guitar has always been a true refuge—endless, like a chessboard. A way to invent a life for myself, which is kind of my specialty. I quickly discovered the self-hypnotic power of the instrument. I became totally addicted to this selfish practice that can change the perception of time, allow me to create a world, a role, and completely forget the pain.
I taught myself everything—guitar, and pretty much everything else in life. I don’t know anything about music theory. I carried the impostor syndrome with me for a long time. But I eventually realized that my ignorance was actually my ally—that it gave me the innocence to be surprised by a chord, to see it naively like a drawing, a scent, an emotion.
Music still feels very mysterious to me—because it is. And I secretly believe that those who try to dissect it haven’t understood anything.
Today, I’m still in the same place, with the same fascination, the same undiminished pull toward this practice, and the deep conviction that I’ll be doing this until the day I die.
I’ve returned to a kind of silent music, because I realized it could express so much more. I finally understood that abstraction is essential—maybe even the only valid answer to the existential question that all of humanity shares deep down:**** WHAT THE HELL IS THIS MESS?” Képa
The Guitar. For Képa, it was more than an instrument — it was a companion. Even in moments of isolation, when chronic pain crept in, solitude never took hold. Intensive practice became his sanctuary, where minutes dissolved into hours, and hours slipped into days.
Through a kind of self-hypnosis, time lost its grip. As a true autodidact, Képa relished the freedom to stray from convention — to write in the margins, to embrace the unexpected. Sometimes, all it took was an unfamiliar chord to reroute the entire course of a song and open up a new direction. His journey begins in the blues, drifts through the freer forms of African music, and eventually lands on something wholly his own.
On his previous three albums, his voice was a central thread. But now, the mic is unplugged. The Hotline Service is still open — but reaching Képa himself might take a day or two. Or five tracks. The exact length of this new, purely instrumental EP, where each melody rolls out like a slide in a musical travelogue. One song, one place: gazing at the sea, stretched out on a deckchair, lost in the desert, even recording in South Africa. He sought out the most idyllic and open spaces to record live, crafting an atmosphere that stands in stark contrast to electronic density and overproduction.
A single guitar. A standalone amp. That’s it. Minimalism not as an aesthetic choice, but as a way of life. Mistakes aren’t edited out — they’re nurtured. Because that’s where the music breathes, where its imperfection gives it life.
And then there’s the light — that final golden hour glow as the sun dips behind the horizon. The sea in the background, waves in gentle conversation with the amp’s hum. Maybe it’s the breeze. Maybe it’s reverb. Maybe it’s both. But it feels like something sacred.
A Hawaiian-colored evening. A warmth that doesn’t burn but embraces. A soundscape that asks nothing of you — except to be still and listen.
